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Ane par Boklm - http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/

7 croyances qui feront de vous un mauvais photographe !

Mauvais photographe ? A vous d’apprécier ! Mais, ça peut s’arranger !

1 – Vous êtes le centre du monde

Vous oubliez que vous avez des articulations aux chevilles, aux genoux et aux hanches et vous prenez toujours vos photos de votre hauteur.
Vous devez oser monter sur un banc, une borne, vous mettre à genoux, vous allongez dans l’herbe si c’est nécessaire.

Si vous rechignez à cette gymnastique offrez-vous un appareil avec écran orientable en tous sens, vous pourrez photographier à raz de terre ou au-dessus de la foule sans faire trop d’exercice !

 

Ane par Boklm - http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/
7 croyances qui feront de vous un mauvais photographe 
Photo Âne par Boklm

2 – Mauvais photographe… à cause de l’appareil ?

Ne vous faites pas d’illusions.
Si vous ne savez pas photographier, vos photos resteront les mêmes !
Vous aurez peut-être une meilleure définition, un meilleur piqué…
Si vos photos sont mal cadrées, mal composées sur des sujets sans intérêt, elles le resteront, le matériel n’y changera rien.

3 – Le mauvais photographe pense qu’un nouvel appareil le rendra plus créatif !

C’est une illusion assez bien ancrée, martelée par les publicités… et il y a un peu de vrai !
On l’a vu très principalement avec l’arrivée de la photo numérique, qui, d’un seul coup, a redonné envie à des photographes amateurs, de se remettre à photographier.

Leur appareil argentique vieillissait sereinement au fond d’un placard…
L’achat du dernier appareil à la mode et les voilà prix d’une déclenchite aiguë !

Les voilà convaincus des pouvoirs magiques de ce nouvel appareil.
C’ est vraiment une merveille.
« Si j’avais eu ça il y a vingt ans, l’artiste qui sommeille en moi se serait révélé au grand jour ! »

Il est vrai qu’un nouvel appareil a tendance à ouvrir l’appétit photographique…
C’est comme au cours d’un repas.
Vous êtes repu, vous ne pourriez plus avaler une miette.
La maîtresse de maison vous présente le plateau de fromages et l’appétit revient !

C’est un peu ce qui se passe lorsque l’on vient d’ouvrir le carton d’emballage de son nouvel APN.
Petite grotte d’Ali Baba.
On replonge le nez dans le mode d’emploi.
On redécouvre les vertus du diaphragme, de la profondeur de champ et ce petit bouton anodin : le testeur de profondeur de champ.

La découverte du mode macro est une révélation !

Sur un coin de table, entre le potage qui refroidit et la télécommande du téléviseur, on se surprend à faire des essais de mise au point sur les petites bulles d’air collées à la paroi de la bouteille en plastique d’eau minérale.
Un gros plan sur le capuchon chromé de la salière.
Et vous voilà au bord de l’hystérie, sentant cette vocation soudaine pour la macro photo vous dévorer !

En gardant votre ancien appareil photo, en faisant un stage ou une formation, pour un prix équivalent, et souvent moins élevé, vous auriez pu apprendre toutes ces techniques, vous former et vous stimuler pour le restant de vos jours !

4 – Un super télé zoom vous permettra de photographier discrètement dans la foule

Rien de tel pour vous faire repérer !

De plus en regardant vos images, le spectateur sentira que vous n’étiez pas « dedans ».
Il aura cette désagréable sensation que vous n’avez pas osé approcher les gens que vous avez photographiés.

Vous passerez pour un voleur d’images.
Dans la rue, on photographie au milieu de la foule, avec un objectif grand angle ! (Équivalent 28mm, c’est très bien)

5 – Penser la lumière se pliant docilement à vos rêves !

Parce que vous avez très envie de faire cette photo, malgré le manque de lumière, vous pensez pouvoir déclencher sans pied et retrouver l’émotion qui s’empare de vous, comme par magie !

Quelque soit votre motivation pour saisir cet instant, peut-être magique, il existe des règles techniques incontournables en photographie.
Les ignorer, c’est entretenir votre frustration.
Vous vous retrouvez au mieux avec une photo manquant de définition, voir carrément bougée, les ombres bouchées.

Ou bien vous palliez au manque de matériel :

  • en calant votre appareil photo sur un support bien stable ;
  • vous augmentez la sensibilité ISO ;
  • vous ouvrez le diaphragme
  • ou vous renoncez à déclencher !

6 – Il suffit d’attendre, le modèle finira bien par offrir la bonne expression !

C’est un défaut assez courant chez les débutants portraitistes… et les vieux mauvais photographe !

Si vous ne développez pas vos techniques d’interview, de relations humaines, il vous sera difficile de mettre votre modèle à l’aise et dans de bonnes conditions pour qu’il se livre totalement à vous et à votre appareil.

J’anime un cours d’expression orale pour apprendre aux gens à parler en public.
Même des gens très timides arrivent à se transformer en quelques semaines : il suffit d’oser !

7 – Un bon photographe photographie uniquement des modèles super-canon

Suite logique de la croyance précédente, si vous avez la chance de trouver de jolis modèles, vous ne ferez que des photos sans âme, comme on en voit fleurir aujourd’hui sur Internet, passées à la moulinette Lightroom et Photoshop.
Peau lisse à l’extrême, blanc des yeux dignes du musée Grévin.

Et non, il ne faut pas avoir un physique exceptionnelle pour être photogénique.
Au contraire, le talent du portraitiste se révèle avec des gens de tous les jours.

Entraînez-vous avec toutes les personnes croisées dans votre vie.
Une petite réserve toutefois.

Évitez de commencer vos entraînements avec votre petite ou petit ami(e)…
Vous éviterez quelques tensions inutiles !
Sauf si elle ou il est dans la même démarche d’apprentissage de la photo… et encore ?…

L’exorciste

Remplacez toutes ces croyances par quelques croyances très simples.
Pour être un bon photographe :

  • vous devez connaître les techniques de base ;
  • vous devez vous exercer régulièrement avec des exercices simples et progressifs ;
  • Vous devez acquérir un matériel simple à manipuler d’une gamme correspondant à votre savoir-faire.

Si vous êtes fortement motivé(e) pour obtenir des résultats exceptionnels, vous devez vous former régulièrement au maniement de votre appareil, quotidiennement, comme un musicien fait des gammes.

Pensez-y, il peut être judicieux d’acheter un compact ou un hybride discret.
Vous pourrez facilement l’emporter partout avec vous, quand vous hésiterez à sortir ce magnifique reflex en toutes circonstances, de peur de l’abîmer.

Un appareil photo est avant tout un outil.
Vous devez pouvoir l’utiliser sans aucune crainte, en tous lieux et toutes circonstances.

Il y a trois postes sur lesquels je ne fais jamais aucune concession :

  • la qualité des objectifs ;
  • la présence d’un viseur ;
  • l’ergonomie de l’appareil.
    Rejetez d’office tout modèle qui ne vous permet pas d’avoir accès aux principales fonctions sans entrer dans les menus à savoir :
    • choix du mode d’exposition (P, A ou Av, S ou Tv, M) ;
    • correcteur d’exposition ;
    • sensibilité ISO ;
    • balance des blancs ;
    • mise en mémoire de l’exposition ;
    • mise au point manuelle ou automatique.

Et vous mauvais photographe ou bon photographe ?
Quelles sont vos bonnes croyances ?

Partagez votre expérience en laissant un commentaire sous cet article.

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9 Commentaires

  1. merci pour tous ces conseils !… que le débutant sait apprécier… certains points semblent acquis mais il en reste à travailler encore et encore …. merci de nous les avoir rappelés…

  2. Bonjour,

    Je suis en plein accord avec toi pour le coup !

    Il y a 30 ans j’avais été un forcené de la photo argentique. Reflex, labo N&B, membre d’un club, puis président, j’ai rempli des classeurs entiers de négatifs et de tirages. J’étais jeune et tout mon argent y passait, mais il y a des moments où il faut faire des choix de vie et mon argent est allé tout naturellement dans la passion de mon couple et mon reflex s’est vu offrir une place privilégiée dans un placard. Oh il était choyé et sortait de temps en temps pour les photos de famille, mais c’est tout… Jusqu’au jour où il n’est simplement jamais ressorti du carton d’un déménagement…
    Il y a un an environ ma femme s’est fait offrir un bridge et çà m’a repris à un tel point d’ailleurs que l’achat d’un appareil perso est devenu rapidement indispensable pour le simple bien du couple…
    J’aurais pu choisir le denier FF de chez Canon, comme me l’avaient conseillé chacun des vendeurs que j’ai rencontré. Et je me suis souvenu de Mac et du mensonge commercial largement répandu par les clients eux mêmes… Donc méfiant j’ai parcouru le net en quête de renseignements. Après bien des heures je suis enfin tombé sur DxOMark, et là première surprise, toute la gamme Nikon était mieux noté que Canon…
    A ce moment je me suis souvenu de ce que me disait l’un de mes professeurs : « Ce n’est pas l’outils qui fait le maître, mais à bon outils bon ouvrier »
    Vu ce que j’ai à apprendre sur la photo numérique et à ré-apprendre sur la photo en général il me fallait quelque chose de simple et pour çà l’interface des Nikon de début de gamme sont très bien fait. Je me suis donc restreint à un kit Nikon D3100 et son 18-55 mm. Un certain manque de moyens n’y est pas pour rien mais j’aurais pu acheter d’occase ou mettre un peu plus pour acheter beaucoup mieux, mais j’ai préféré me limiter pour faciliter mon apprentissage.
    Depuis je suis devenu quasiment incollable en théorie et en technique. Je suis plus sûr de moi, je n’hésite quasiment plus et je vais plus vite. Je fais des photos qui plaisent à mon entourage et j’ai pu effectuer mon premier travail (bénévole) sur demande pour la création d’une affiche, d’une galerie de portraits et bientôt de prises de vues du spectacle.

    Mais je suis encore loin de faire ce que je veux. Je ne pense pas que cela vienne du matériel, j’ai vu des photos que je trouve sublimes et qu’à mon extrême étonnement ont été faites par un téléphone portable… Il faut que je retrouve l’oeil de mes débuts. Je ne connaissais pas le début de ce que je connais maintenant, travaillais à l’instinct mais çà fonctionnait mille fois mieux… Techniquement mes photos sont meilleures que celles que je prenais il y a 30 ans, mais je trouve qu’elles manquent d’âme et du feu que je faisais passer alors…

    J’ai rapidement fait le rapprochement avec la guitare qu’également je pratiquais il y a 30 ans et que bizarrement j’ai repris il y a peu. Il me restait le savoir théorique, technique et quelques morceaux, mais j’ai dû laborieusement retravailler mon toucher pour enfin faire ressortir l’émotion de ces anciens morceaux que je connaissais encore…
    Je pense comme toi que pour la photo, comme pour la musique, il faut que la technique des gammes soient accompagnées par le rythme, la mise en valeur d’une note, par une syncope, un glissé, un accent tonique ou même son absence…

    Quand une photo me plait je cherche bien sûr à la refaire mais je suis obligé de tâtonner là où en connaissant toutes les conditions de prise de vue je pourrais progresser plus vite. C’est un peu comme s’il me manquait un chef d’orchestre ou un professeur pour me dire pourquoi telle note ne sonne pas comme je le souhaiterais.
    Je manque aussi d’idées. Çà à l’air bête mais mitrailler dans tous les sens sans un véritable but artistique me semble stérile dans ma démarche d’apprentissage. Utiliser la technique dans un but artistique, penser son image pas seulement avant de déclencher mais encore en amont me semble être un début de solution : partir de l’idée artistique et créer à partir ce celle-ci, voilà mon but. Et pour çà il est évident que le matériel n’est pas en cause…

    Diriger un modèle, je dirais plutôt, amener votre modèle à ce que vous souhaitez avec son assentiment est un exercice pour moi très difficile. Je me suis aperçu qu’au moment ou je laissais planer de doute que la séance était sur sa fin que c’était là que j’obtenais tout naturellement ce que j’espérais avoir par la simple demande verbale…

  3. Pardon, erreur de manip, je poursuis, sur les 7 points :
    1) interdire au débutant l’usage du zoom et les choses s’améliore vite.
    2) Et encore, meilleur piqué (ou autre)? si l’utilisateur sait comment il faut faire.
    3) Aucun APN n’est créatif, seul le cerveau du photographe l’est.
    4) C’est exactement l’argument opposable au néophyte, seulement le problème c’est que toi Patrick tu détecte immédiatement une photo de paparazzi, mais à ma grande surprise, j’ai compris il y a peu que ce n’était pas du tout le cas de 90% des spectateurs aujourd’hui.
    5) Oui pourtant il arrive souvent que je le fasse quand même si le sujet est fixe : un banc, un pilier, une poubelle, n’importe quoi peut servir de trépied (d’appui) pour faire des clichés même supérieur à la seconde.
    6) Oui, mais il y a d’autres moyens que le dialogue.
    7) Perso, je pense qu’il n’y a rien de pire pour un amateur que photographier un modèle professionnel. Sauf s’il le fait par amitié.

    Bravo, néanmoins pour la conclusion. C’est ce genre de truc qui fait que je conseille très souvent ton blog.

    Le problème su le web, c’est qu’il est accessible à tout le monde, hors 99% d’ignares et de débutants y expriment leur opinion sans complexe et aussi sans aucune connaissance en photo ni en optique, informatique, ou électronique, et les 1% qui savent sont invisibles.

    1. On peut être débutant sans être « ignare » et légitimement pouvoir exprimer son opinion.
      J’émettrais plus de réserves sur celles et ceux qui prétendent délivrer « la » vérité au travers d’un blog, sensé apprendre aux autres, ce qu’ils peinent eux-même à découvrir.

  4. Bonjour,
    j’ai furieusement envie de commenter cet article parce que tout ce qui est dit est parfaitement exact, mais il y a un paradoxe : les 7 points sont destinés à des photographes qui ont déjà utilisé un APN voire aguerris avec des argentiques (pas si récent ces trucs), mais le dernier point s’adresse à quelqu’un qui n’a jamais utilisé un APN.

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