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02 – Principe d’action de la lumière sur la pellicule noir et blanc

Le principe d’action de la lumière sur la pellicule noir et blanc indique comment la lumière transforme les sels d’argent en argent métallique noir pour créer l’image négative noir et blanc.

Principe du Procédé Noir et Blanc

Le principe de la photographie noir et blanc est simple.
On mélange dans de la gélatine des sels d’argent sensibles à la lumière.

Cette gélatine est obtenue à partir de carcasses de bœuf, très comparable à la gélatine qui décore et protège les pâtés chez le charcutier !
D’où le terme « procédé gélatino-bromure d’argent ».

Exposés à la lumière les sels d’argent se trouvent modifiés dans leur structure chimique et forment ce que l’on nomme « l’image latente« .

Invisible, cette modification sera révélée par l’action du »révélateur » qui transforme en métal, en argent métallique, les sels d’argents touchés par la lumière.

Un deuxième produit chimique, le « fixateur« , le mal nommé, rend solubles les sels d’argents qui n’ont pas été modifiés par la lumière.

Ces sels d’argents n’ayant pas été modifiés ne servent à rien dans la construction de l’image et doivent être éliminés.
Rendus solubles par le « fixateur », ils peuvent et doivent être éliminés par le rinçage à l’eau.

Le rinçage final doit donc être considéré comme un traitement à part entière du cycle de développement, tant du film, que du papier photographique.
Les sels d’argent non développés restent actifs

Notez bien que ces sels d’argent non exposés à la lumière restent actifs, même après développement !
C’est ce qui permet un certain nombre de trucages et effets de laboratoire que nous verrons plus loin dans ce cours.

S’ils ne sont pas correctement et totalement éliminés par un lavage rigoureux, ces sels d’argent vont continuer à se modifier dans le temps, sous l’action de la lumière et progressivement vos négatifs et tirages vont perdre en qualité.

Le « fixateur » n’est donc actif dans ce rôle de figer définitivement l’image qu’accompagné du lavage final.
L’image obtenue se compose donc de grains d’argents, noirs (noirs comme les couverts en argent oubliés dans un tiroir) répartis dans une couche de gélatine collée sur un support transparent dans le cas du négatif, sur un support opaque, le papier photographique, dans le cas d’un tirage.

Le Procédé Noir & Blanc, c’est Tout ou Rien

  • Les sels d’argent ne se modifient pas un peu.
  • Ils se transforment en argent métallique ou pas.
  • Il n’existe pas de grains d’argent gris.
  • C’est l’accumulation plus pu moins importante de grains d’argent métallique, totalement noirs, qui donne des « épaisseurs » plus ou moins opaques.
  • Quand de nombreux sels d’argent ont été transformés en argent métallique, l’accumulation de ces grains métalliques forme un obstacle au passage de la lumière.
  • Plus la couche est épaisse, plus le négatif est noir.
  • Plus l’action de la lumière a été intense, plus il y a de sels d’argent transformés.
  • Voilà pourquoi les parties claires de l’image correspondent à des parties sombres du négatif.

Le Tirage Papier Positif est un Négatif d’un Négatif

Le tirage positif de la photographie sur papier produit par l’agrandisseur n’est qu’un « négatif » du négatif produit par l’appareil photographique.

Avoir clairement en tête cette construction de l’image noir et blanc par accumulation de particule noires vous aidera à comprendre l’action des affaiblisseurs et renforçateurs qui vous permettront de sauver des négatifs inutilisables au premier abord.

De l’énergie au Démarrage

Pour qu’un sel d’argent voit sa structure modifiée par l’action de la lumière, il faut qu’il reçoive simultanément au moins 4 photons.

C’est un peu comme pour démarrer notre caddy, au super-marché en fin de course, quand il est bien chargé !
Il faut une bonne dose d’énergie pour le décoller, puis après, il roule tout seul, sans gros effort. (sauf quand une feuille de salade sous la roue s’en mêle, mais ça nous éloigne de la photographie !)

Ceci a de nombreuses conséquences, surtout en prise de vue en faible lumière, nous y reviendrons.
Dans les parties de l’image faiblement éclairée, peu de sels d’argent auront la chance de recevoir simultanément 4 photons.
Ils seront moins nombreux à noircir.

L’accumulation des grains d’argent étant plus faible, l’opacité produite sera plus faible et correspondra à un gris plus ou moins dense, proportionnel à l’illumination, analogue, d’où le terme courant de traitement analogique.

Les autres séquences :

09 – Qu’est-ce qu’un bon négatif

08 – Les bonnes bases du labo noir et blanc

07 – Courbe caractéristique du film

06 – Contraste du négatif

05 – Acutance et pouvoir séparateur

04 – Le grain photographique

03 – Le film noir et blanc

02 – Principe d’action de la lumière sur la pellicule noir et blanc

01 – Introduction au laboratoire noir et blanc

Le noir et blanc vous intéresse ?
Laissez un commentaire après votre visite !

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5 Commentaires

  1. Le procédé de la pellicule est dépassé, je ne comprend pas pourquoi on prend encore le soin d’en parler.
    Les amateurs d’argentique savent comment ca marche, qu’ils créent une association de resistance vouée à la mort lol.
    Voilà qui est dit.
    Marc.

    1. Si ça peut rattraper le coup Patrick, je trouve ce commentaire stupide :
      De nombreux photographes utilisent des techniques et des appareils bien plus anciens, tout comme des tireurs d’élite utilisent l’arbalète et le mousquet ou des peintres peignent à l’ocre, ou des musiciens jouent d’instruments disparus etc… Je connais une assoc. qui permet de retrouver les gestes de nos ancêtres pour faire du feu ou tailler des outils de silex, ces techniques sophistiquées ne font pas de ses membres des primitifs pour autant.

      Il me semble qu’il faut avoir un peu de respect pour les arts et techniques quels qu’ils soient.

    2. La photo argentique reste à mon avis une démarche différente du numérique qui peut se justifier sans être pour autant passéiste. Je connais des photographes qui pratiquent les deux, et ne vivent pas dans une grotte, vêtus d’une peau de bête ! – Le numérique pour la simplicité et l’efficacité ; – l’argentique pour la magie du procédé. Que dire des adeptes, assez nombreux, du sténopé, du collodion humide, cyanotype et autres procédés anciens ? Comment les jeunes, qui ne connaissent que le numérique pourront un jour découvrir ces techniques, si personne n’en parle ? Au risque de vous choquer, il existe certains effets qui se réalisent en une fraction de seconde à la prise de vue en numérique et qui demandent plus de temps de traitement au traitement d’image pour obtenir le même effet. Quelque soit la discipline, il ne me parait pas souhaitable de faire table rase du passé.

    3. Bonjour Marc,

      Tu dois ouvrir tes chakras…

      La photo argentique est devenu un art depuis l’avènement du numérique, c’est un fait… j’en conviens. Mais c’est aussi et toujours une manière à part entière de pratiquer la photo qui en intéresse certains.

      De plus, connaitre l’argentique en noir et blanc permet d’améliorer ses connaissances sur l’exposition, la maîtrise de la lumière, l’histoire de la photo, etc…

      Renseigne-toi mieux et tu comprendra…. peut-être !

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