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mauvaise habitude
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Une bien mauvaise habitude à perdre !

Il est plus facile de prendre de bonnes habitudes que de se séparer d’une mauvaise habitude, même quand on comprend combien elle est préjudiciable !
Voilà la plus mauvaise habitude pour un photographe, à perdre dès aujourd’hui !

Mauvaise habitude : hésiter !
Mauvaise habitude : oublier de tester ses réglages avant l’évènement. Une bonne habitude, être prêt et déclencher sans hésiter dès que l’expression est là !

L’hésitation

Une seconde d’hésitation et c’est un chef-d’œuvre qui disparaît à tout jamais !
Cet instant ne se reproduira plus jamais !

 

Pourquoi cette mauvaise habitude ?

Peur de ce que les gens pensent de vous.
Cette peur du « qu’en dira-t-on » !

Ne vous préoccupez pas de ce que les gens pensent.
C’est une règle de vie, pour votre vie quotidienne.

Une autre mauvaise habitude

Ne pas hésiter c’est bien, mais ne faites pas n’importe quoi pour obtenir une photo malgré tout !
Si un enfant tombe par la fenêtre, pensez à amortir sa chute plutôt qu’à vous précipiter sur votre appareil !!!

Une bonne habitude

Par contre, n’hésitez pas un instant à déclencher devant un enfant ou un adulte en pleur si vous sentez une image forte.
Souvent vous n’osez pas déclencher face à un inconnu, vous vous sentez fragile, exposé.
Vous avez peur de déclencher, même si vous vous ressaisissez, souvent, il est trop tard !
Une fraction de seconde d’hésitation et c’est une seconde de trop par manque d’audace.

La prise conscience

J’ai vécu cette situation avec mon grand-père, il y a bien longtemps.
J’ai 14 ans quand ma grand-mère me demande de le photographier avec ses médailles.

Mon grand-père est un « Poilu » de 14-18.
Engagé à 17 ans, il a fait toutes les grandes campagnes, pour être gravement blessé dans les derniers moments de la trop fameuse « Offensive Nivelle », au Chemin des Dames.
Mais avant, il s’est souvent fait remarqué pour ses actes de bravoure.
Ma grand-mère me raconte discrètement tous ses actes héroïques.
Lui, ne nous en parle jamais.
Il est même agacé quand quelqu’un en parle.
Je suis impressionné lorsque ma grand-mère sort sa veste couverte de médailles.

Je me lance…

J’ai repéré un champ, près de chez eux évoquant les grandes étendues des plaines de l’Est.
Le jour venu, j’y ai conduit mon grand-père.
Pendant que je me prépare et règle mon appareil, j’arrête un instant de parler avec lui.

Quand je porte à nouveau mon regard vers lui, il n’est plus là !
Il est là-bas, dans les horreurs vécues 50 ans auparavant.
Il a une expression incroyable.

Lui solide comme le roc, il est là, l’œil humide, la lèvre tremblante.
La photo pouvait être magnifique, d’une puissance rare…

Je n’ose pas !
Mélange de gène, de pudeur, de timidité, mon doigt reste paralysé sur le déclencheur !
Je ne peux pas !

Alors, je lui parle, je le distrais, je le ramène à nous…
Je fais une photo banale, sympa mais banale.
Techniquement correcte, mais quelconque.
Il est souriant.
Ma grand-mère est contente et me demande un agrandissement.

Trop jeune et non préparé, j’ai raté ce jour-là une des meilleures photos que les hasards de la vie nous offrent.
Je sais maintenant comment faire.

Se débarrasser d’une mauvaise habitude s’apprend !

J’ai réussi à perdre cette mauvaise habitude en apprenant à photographier, en connaissant mieux mon matériel.
Bref, en prenant confiance en moi, tout simplement !

Vous devez être prêt mentalement.
Vous ne devez pas avoir le sentiment de voler quelque chose à la personne photographiée.
Au contraire, vous devez déclencher en ayant profondément ancré en vous la certitude de rendre un service à l’humanité en immortalisant de tels instants.
Vous allez offrir aux autres la possibilité de vivre par procuration un de ces instants intenses.

Je sais maintenant conditionner les gens, si nécessaire, pour faire monter ces émotions.
Les fêtes arrivent, sachez en profiter pour saisir ces moments uniques, des enfants radieux devant leurs cadeaux, appareil prêt à déclencher.

Et vous, vous arrive-t-il d’hésiter avant de déclencher ?

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5 Commentaires

  1. Dans certaines circonstances, je me laisse submerger par l’ambiance , le contexte,
    la forte personnalité d’un individu..et je réalise quelques instant après que ma photo
    aurait mérité telle approche ou tel réglage..Trop tard..Faut il anticiper la prise de vue sous tous ces aspects avant de partir ‘ en reportage ‘. ..sans aucun doute..pour dominer l instant photographique.

  2. Oui, moi aussi je shoote sans réfléchir, 15 fois et je garde la meilleure. Un prof, un jour, m’a dit de TOUJOURS avoir mon appareil sur moi. C’est vrai, shooter c’est bien, mais ça ne suffit pas. J’y vais à l’instinct. Dans la nature. C’est vrai aussi que face aux gens j’ai plus de mal. Trop de pudeur.

  3. Bonjour,
    Non je ne me suis pas encore trouvé dans une situation qui me fais hésiter. J’aurai plutôt tendance a me précipiter trop vite et rater la Photo

    Bruno

  4. En tels moments,je crois, il est mieux que je prenne la photo, avec mon Canon 5D Mark II, en priorité diaphragme.Et puis sur le photoshop cs5 mets au point la photo en détaille. Bien sur,il est bien possible que je prenne la photo en tout automatique pour ne pas rater le bon moment. Merci votre Mihai.

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